On dit que les jardins
sont morts ; viens et regarde
Le reflet de ces bords lointains et souriants ;
Et des nuages purs l'azur inespéré
Éclaire les étangs et les couleurs des sentes.
Prends ce jaune
profond, le moelleux de ces gris
Parmi les buis et les bouleaux ; la brise est tiède ;
Tardives ne sont point encore flétries les roses,
Choisis-les, baise-les et tresse la couronne.
Songe à n'oublier point les derniers des asters
Ni la pourpre enroulée à la vigne sauvage
Prends ce qui reste encor de vivante verdure
Fonds-le d'un doigt léger dans l'image automnale.
Das Jahr der Seele (L'Année de l'âme), 1897, in Stefan George, Choix de poèmes, Première période :
1890-1900, Traduit, préfacé et commenté par Maurice Boucher, Aubier, éditions Montaigne, Paris 1941. Page 165.
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Treena Barrio (mercredi, 01 février 2017 18:57)
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